L’ONU réclame des enquêtes sur les violences contre des catholiques en RDC
L’ONU «demande des enquêtes sur les auteurs des violences» du 31 décembre en République Démocratique du Congo (RDC), commises par des forces de sécurité congolaises contre des civils, a indiqué ce mardi devant le Conseil de sécurité, le secrétaire général adjoint pour les opérations de paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix.
Les autorités congolaises ont interdit et dispersé le dimanche 31 décembre dernier, une marche des laïcs proche de l’Eglise Catholique qui demandaient au président Joseph Kabila de s’engager publiquement à quitter le pouvoir.
Selon les chiffres de l’ONU et la nonciature apostolique, au moins cinq personnes sont mortes dans la dispersion des manifestants. La nonciature apostolique en RDC a aussi fait cas de 134 paroisses encerclées et cinq messes interrompues le 31 décembre.
Selon le secrétaire général adjoint pour les opérations de paix de l’ONU, le travail des Casques bleus a été « entravé » ce jour-là par les forces de sécurité de la République Démocratique du Congo. L’Onu réclamé alors à Kinshasa « des enquêtes » sur les auteurs des violences.
Le gouvernement avait plutôt « félicité les forces de police et de sécurité qui, sur l’ensemble du territoire national, ont respecté le mot d’ordre de rigueur, de fermeté et de conformité au droit international humanitaire dans la gestion » des marches du 31 décembre 2017.
Des élections sont prévues le 23 décembre 2018 en RDC après l’échec de l’échéance du 31 décembre 2017, négociée par les évêques catholiques. L’opposition exige depuis, la mise à l’écart du président Kabila, dont le deuxième et dernier mandat a pris fin le 20 décembre 2016 d’après la Constitution.
Par ailleurs, le tribunal de paix de Kananga, dans le Kasaï-Central, a requis mardi une peine de trois ans de prison ferme à l’encontre de dix militants du mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) qui avaient été interpellés fin décembre alors qu’ils s’apprêtaient à manifester pour exiger le départ du président Joseph Kabila.