Le FMI confirme une reprise de la croissance du Nigeria après cinq trimestres de récession
Au terme de leur mission du 6 au 20 décembre à Abuja, les experts du Fond Monétaire Internationale (FMI), ont confirmé que le Nigeria a renoué avec la croissance au deuxième trimestre 2017, après cinq trimestres de récession (de janvier 2016 à mars 2017).
Le 5 septembre dernier, le Bureau national des statistiques (NBS) du Nigeria avait annoncé une reprise de la croissance. Cette embellie s’est poursuivie au troisième trimestre de 2017, portée par une hausse de la production pétrolière et la reprise des cours du brut (le brent, tombé sous la barre des 45 dollars fin juin, dépasse les 65 dollars en cette fin décembre) et par l’agriculture.
L’inflation est en partie résorbée, passant de 18,5 % fin 2016 à 15,9 % mi-novembre, mais reste importante, tandis que le secteur privé peine à accéder aux financements. Les ratios de solvabilité sont passés de 15 % en décembre 2016 à 10,5 % en octobre 2017, tandis que les créances douteuses ont bondi de 5 % à 15 % entre juin 2015 et octobre 2017.
Amine Mati, le représentant résident du FMI, qui conduisait la délégation a aussi fait remarquer que « la croissance des secteurs non pétroliers et non agricoles s’est contractée au cours des trois premiers trimestres de 2017, par rapport à l’année précédente ».
Le FMI prévient d’ailleurs que cette embellie relative de l’économie du Nigeria, ne devrait pas faire oublier les réformes de grande envergure qui doivent être menées.
L’institution financière encourage notamment les initiatives gouvernementales, comme le programme de redressement du secteur énergétique (ERGP), la circulaire « New Window », émise par la Banque centrale pour faciliter les échanges en devises, ou encore la stratégie nationale anti-corruption, adoptée en août dernier.