Sénégal : Développer le secteur des assurances
Si les assurances sont peu développées en Afrique, le Sénégal fait exception. Nonobstant un humble taux de pénétration (2%), le Sénégal est parvenu à se classer à la troisième place sur l’échelle 2009 des 14 pays de la Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurances (CIMA). Cette bonne posture, elle la doit aux 64 milliards de FCFA de chiffre d’affaire réalisé dans le volet des assurances IARD (Incendies, Accidents et Risques Divers). Toujours dans la même période, le pays de la Téranga a dépassé les 16,5 milliards de FCFA (plus de 33 millions de dollars américains) en ce qui concerne les assurances vie. L’année suivante, en 2010 donc, cette dernière catégorie a marqué un pas de 17 %, rendue obligatoire en cas de souscription d’un prêt.
Pourtant, les assurances IARD, quant à elles, n’ont progressé que de 6 %. Pour cause, cette branche est caractérisée par une forte concurrence animée par une quinzaine d’entreprises. Cela justifie même le fait que certains opérateurs œuvrant dans la catégorie fixent le prix dans leurs prestations à leur propre guise, sans tenir compte des directives de la Direction des Assurances. Une pratique courante surtout pour l’assurance automobile, qui constitue la majeure partie du marché des IARD. A cela s’ajoute la lenteur dans le service, qui n’est pas du goût des clients. Des tares qui peuvent être remédiées par plus de vigilance de l’autorité de tutelle. Par ailleurs, des initiatives pour développer l’assurance dommage sont également en cours, notamment en la rendant obligatoire dans certains secteurs.