Un Casque bleu tué dans une attaque dans le centre de la Centrafrique
Un policier mauritanien membre de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) a été tué lundi à Bria (centre), dans une attaque qui a fait également trois autres blessés parmi les Casques bleus.
Selon un tweet de la Minusca «les policiers de Minusca gardaient l’entrée du camp de déplacés internes à Bria quand ils ont été attaqués par de nombreux anti-Balaka armés de fusils AK47». La Mission déplore la mort de ce quatorzième Casque bleu depuis début 2017 dans des attaques similaires de la rébellion en République centrafricaine.
La situation sécuritaire dans ce pays ravagé par les violences des groupes armés est tendue ces dernières semaines. Samedi dernier, des échauffourées ont opposé des habitants à des militaires en charge de la sécurité de l’aéroport de la capitale Bangui, jusque-ici épargnée, faisant au moins deux morts.
Un militaire des Forces armées centrafricaines (Faca) a abattu samedi par balles, un taxi-moto qui s’était aventuré sur la piste de l’aéroport, une zone en théorie interdite au public. Un autre jeune a été tué par balles par des soldats lors des échauffourées.
Le lendemain, cinq personnes ont été tuées et plusieurs dizaines d’autres blessées, dont des civils, dans de violents combats qui ont opposé, à Ippy, deux factions rivales du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), issues de l’ex-Séléka.
Les deux groupes rivaux du FPRC, placés respectivement sous les commandements d’Abdoulaye Hissène et d’Azor Kalite, ont débuté les combats dimanche à 9 heures.
Au même moment, se tenait à la mairie de la ville une réunion sur la cohésion afin d’essayer de «décrisper une tension palpable entre les communautés», d’après un officier de la gendarmerie centrafricaine.
Les premiers coups de feu ont été entendus seulement quelques minutes après le début de la réunion.
Le conflit exacerbé par le renversement du président François Bozize, a provoqué le déplacement interne de 600.000 personnes alors que 500.000 autres sont réfugiées dans des pays voisins. Environ 2,4 millions de Centrafricains, soit la moitié de la population, dépendent de l’aide internationale.