Les présidents ghanéen et français déclarent croire en l’Afrique
Le président Emmanuel Macron a conclu ce jeudi au Ghana sa tournée africaine, pour la toute première visite jamais effectuée par un président français dans ce pays anglophone. Avec son homologue ghanéen Nana Akufo-Addo, ils ont souhaité que les jeunes africains restent et réussissent en Afrique, plutôt que de «croire à un Eldorado en Europe».
«Nous devons nous développer nous-mêmes. Convaincre la jeunesse que les opportunités sont ici, chez nous. C’est le manque d’opportunités qui pousse les gens à partir», Nana Akufo-Addo, qui parle couramment le français et qui se dit «francophile».
Le président ghanéen s’est dit convaincu qu’«il faut changer la mentalité d’assisté». Car «la Corée du Sud, la Malaisie, Singapour, qui ont obtenu leur indépendance en même temps que nous (…), ils font partie des pays riches. Que s’est-il passé pour que nous en soyons là? Je veux construire un Ghana autosuffisant», a-t-il conclu.
Son homologue français, qui avait déclaré mardi devant les étudiants de l’université burkinabé de Ouagadougou que «la solution ne viendra pas de l’extérieur», ajoutant que «pour ceux qui pensaient que ce n’étaient que les mots d’un président français parlant de l’Afrique, il y a des leaders en Afrique qui veulent une nouvelle relation» avec l’Europe et «un avenir pour leur jeunesse sur leur continent».
Pour rappel, une réunion d’urgence s’est tenue mercredi soir à l’initiative de la présidence française, en marge du sommet Union africaine-Union européenne à Abidjan, sur la lutte contre les trafiquants de migrants vendus comme esclaves en Libye.
Lors d’une conférence de presse donnée à la résidence de l’ambassadeur de France peu après la rencontre, Emmanuel Macron a annoncé qu’une série de mesures avaient été prises. « La Libye a réaffirmé son accord pour autoriser l’accès au sol libyen afin d’évacuer les camps où ces scènes de barbarie ont été identifiées », a déclaré le chef de l’État français.
Comme en Côte d’Ivoire ou au Burkina Faso, les deux premières étapes de son périple, Emmanuel Macron souhaité développer des partenariats dans l’éducation. Ainsi, la France soutiendra au Ghana la formation des enseignants pour multiplier les classes bilingues français-anglais.