Quinze femmes mortes dans une bousculade lors d’une distribution d’aide alimentaire au Maroc
Une bousculade a fait au moins 15 morts au Maroc, parmi des femmes venues chercher de la farine lors d’une distribution d’aide alimentaire, dans un village de la région d’Essaouira, dans le sud-ouest du royaume.
Des médias locaux ont affirmé qu’un «mécène» avait organisé en matinée l’opération d’aide alimentaire dans une échoppe de cette commune rurale. Mais il a été vite «submergé par la foule», composée de près de 800 personnes, principalement des femmes.
Ces femmes tous âges confondus, s’étaient rassemblées en matinée sur une place du marché de Sidi Boulaalam, un village rural situé à environ 60 km au nord-est d’Essaouira, pour recevoir leurs lots de farine de blé distribués chaque année, par un notable local installé à Casablanca, témoigne un médecin ayant assisté à la scène.
Ce dernier affirme que, «cette année, il y avait beaucoup de monde. Plusieurs centaines de personnes. Les gens se sont bousculés, ils ont fait tomber les barrières (…), les autorités locales sur place ont été débordées».
«Et même quand il y avait des personnes à terre, les gens continuaient de se disputer pour récupérer les denrées alimentaires», a-t-il ajouté.
Selon Abdelkadir El Hadidi, l’organisateur de la distribution interrogé par le site du quotidien Akhbar Al Yaoum, l’opération s’est déroulée «dans le respect de la loi et sous la supervision des autorités».
Mais une enquête a été ouverte selon le ministère de l’Intérieur, pour « déterminer les circonstances de l’incident et établir les responsabilités », suite à ce drame dont le bilan encore provisoire est d’au moins 15 personnes tuées et cinq autre blessées.
Le ministère de l’Intérieur a par ailleurs annoncé que le roi Mohammed VI avait donné ses instructions pour « apporter l’aide et le soutien nécessaires aux familles des victimes et aux blessés », ajoutant que le souverain a décidé de «prendre en charge personnellement les frais d’inhumation et des obsèques des victimes et des soins des blessés».