Le Premier ministre français achève une visite au Maroc centrée sur l’économie
Le Premier ministre français, Édouard Philippe a achevé jeudi, sa première visite officielle au Maroc, qui s’est focalisée sur les moyens de soutenir les percées économiques en Afrique en partenariat avec son «allié historique».
Le deuxième jour de la visite du Premier ministre français a été marqué par le dépôt d’une gerbe au mausolée Mohammed V. Puis le premier ministre s’est rendu, en compagnie de son homologue El Othmani, à Skhirat, pour l’inauguration du forum économique Maroc-France.
Saad Eddine El Othmani a rappelé que le royaume ambitionnait de devenir «le pôle d’excellence du continent africain» en appelant à «davantage de coopération pour investir en Afrique» pour développer «ce continent d’avenir (…) dans une logique de gagnant-gagnant».
En s’adressant aux entrepreneurs marocains et français, Édouard Philippe a affirmé croire beaucoup en «la capacité des entreprises françaises à conquérir les marchés en Afrique et à se développer à partir de la plate-forme Maroc».
Aujourd’hui, 800 filiales d’entreprises françaises, dont 33 du CAC40, sont implantées au Maroc et les investissements étrangers sont pour un tiers hexagonaux. « Mais les parts de marché françaises s’érodent », a déploré le Premier ministre, arrivé mercredi soir pour une visite de 24 heures au Maroc, sa deuxième hors de l’Union européenne après celle qu’il a effectué en Tunisie.
Dans l’autre sens, les échanges sont plus timides, mais en 2016, six projets marocains ont été développés en France, créant 220 emplois.
Une vingtaine d’accords ont ensuite été paraphés à l’occasion de la 13e rencontre de haut-niveau, dans différents domaines. L’économie se taille la part du lion, avec des accords dans les domaines portuaire, de l’économie numérique, de la coopération décentralisée.
La coopération antiterroriste, notamment face à la menace posée par le retour des combattants de Syrie et d’Irak, constitue aussi une priorité pour Paris et Rabat, selon la déclaration finale publiée à l’issue des rencontres officielles. Les deux pays y réaffirment également leur engagement à combattre la radicalisation et l’obscurantisme.
La France était le premier partenaire économique et commercial du Maroc, avant de se voir supplantée ces dernières années, par le voisin espagnol.