Nouvelle manifestation de l’opposition togolaise à Lomé
L’opposition togolaise qui a prévu trois jours de manifestations qui prennent fin ce jeudi, a mobilisé mercredi des milliers de manifestants demandant le départ du président Faure Gnassingbé.
L’opposition a dénoncé une «répression sauvage» ayant fait plusieurs blessés dans le nord du Togo lors de ces manifestations organisées dans l’ensemble du territoire. Des milliers de manifestants demandaient le départ du président Faure Gnassingbé et brandissaient les slogans : «Faure, dégage», «50 ans ça suffit», « le Togo n’est pas une monarchie».
Dans une déclaration, la coalition de 14 partis à l’origine de la mobilisation a dénoncé une « répression sauvage » qui a fait une vingtaine de blessés la veille dans le nord du pays, où les manifestations ont été interdites malgré leur autorisation préalable par le gouvernement.
C’est le cas à Sokodé et Bafilou, où selon les opposants, des militaires « cagoulés et lourdement armés ont pris position » aux points de départ des marches mardi avant de « disperser à coups de bâtons et de grenades lacrymogènes le moindre attroupement ».
Alors que le pouvoir avait prôné l’apaisement lundi, en invitant l’opposition au « dialogue » et en annonçant la libération de 42 personnes arrêtées lors de précédentes manifestations, selon l’opposant Tikpi Atchadam, cette nouvelle répression est « là la preuve de plus de la duplicité de ce régime à qui on ne peut faire confiance ».
Dans un communiqué conjoint, l’Union européenne, les Nations Unies et les ambassades de France, des Etats-Unis et d’Allemagne ont accueilli « positivement les mesures d’apaisement annoncées par le gouvernement »et appelé« les manifestants à témoigner de leurs convictions par des moyens pacifiques ».
Depuis quelques mois, l’opposition demande une limitation du nombre de mandats présidentiels à deux et la démission du président sortant Faure Gnassinbgé.
De son coté, le gouvernement compte organiser un référendum pour l’adoption d’une réforme prévoyant cette limitation des mandats présidentiels. Mais la mesure n’étant pas rétroactive, elle permettra en cas d’adoption, à Gnassingbé de se présenter aux scrutins de 2020 et de 2025. Ce que rejettent les partis de l’opposition.