Le parti de Weah réclame une reprise «rapide» du scrutin présidentiel
Deux jours après la suspension du processus électorale au Liberia, le parti de l’ex-star du football, George Weah a haussé le ton ce mercredi, en réclamant sa relance rapide et la tenue du second tour, dont la date n’est pas encore fixée.
La veille, quatre partis ont mené des pourparlers visant à unir leurs efforts pour soutenir la candidature à la présidence du vice-président sortant Joseph Boakai.
Lors d’un point de presse, Ansu Konehle porte-parole du Congrès pour le changement démocratique (CDC), le parti de George Weah, a déclaré que sa formation «respecte» la décision de la Cour suprême, mais appelle «toutes les personnes, y compris (celles de) la Commission électorale, à agir en temps opportun, pour remettre le processus électoral sur les rails jusqu’à la tenue du second tour».
En effet, le second tour de la présidentielle aurait dû opposer ce mardi George Weah au vice-président sortant Joseph Boakai, respectivement premier et deuxième au premier tour le 10 octobre.
La Cour suprême a suspendu lundi le processus en ordonnant à la Commission électorale nationale (NEC) d’examiner un recours du candidat du Parti de la Liberté arrivé troisième avec 9,6% des voix, Charles Brumskine. Ces procédures pourraient prendre plusieurs jours, voire plusieurs semaines.
Mais le CDC « n’acceptera rien de moins qu’une reprise rapide du processus démocratique », a-t-il averti, en soulignant que « toute tentative de détournement » de la Constitution par des « astuces politiciennes serait rejetée ».
Pendant ce temps quatre partis libériens ont mené mardi des pourparlers visant à unir leurs efforts pour soutenir la candidature à la présidence du vice-président sortant Joseph Boakai face à celle de l’ancienne star du foot.
Robert Kpadeh, président du Parti de l’Unité de Joseph Boakai, a expliqué mardi que ces discussions concernaient une «union de plus en plus forte» entre ces quatre partis, tous arrivés derrière George Weah.
L’imbroglio juridique et politique actuel fait peser des incertitudes sur la première transition démocratique dans ce petit pays anglophone d’Afrique de l’Ouest, l’un des plus pauvres au monde, ravagé de 1989 à 2003 par l’une des plus atroces guerres civiles du continent, qui a fait quelque 250.000 morts.