Washington somme Kabila de quitter le pouvoir après les élections
Suite à la publication d’un calendrier électoral en République démocratique du Congo (RDC), les États-Unis ont demandé ce mardi au président congolais Joseph Kabila de « quitter le pouvoir après les élections » annoncées pour décembre 2018, dans au communiqué.
Se référant à l’accord conclu entre le pouvoir et l’opposition le 31 décembre 2016, et qui prévoyait des élections d’ici décembre 2017, «les États-Unis notent qu’il importe au président Kabila de respecter la Constitution de la RDC, tel que réaffirmé dans l’accord de la Saint Sylvestre, de ne pas chercher à exercer un troisième mandat et de quitter le pouvoir après les élections», peut-on lire dans ce communiqué publié mardi à Washington.
Toujours selon le texte, Washington demande aussi à la RDC « la fin des poursuites motivées par des raisons politiques, la libération des prisonniers politiques et le respect du droit de réunion et d’association pacifiques», et la possibilité de «tenir des rassemblements publics pacifiques sans immixtion ou intimidation de la part du gouvernement ».
Alors que la commission électorale a finalement annoncé dimanche que l’élection présidentielle se tiendra finalement le 23 décembre 2018, les États-Unis se déclarent «résolus à travailler» pour que les « quelque 45 millions d’électeurs congolais puissent voter à temps et comme prévu en décembre 2018 ».
Mais l’opposition et des mouvements citoyens rejettent ce calendrier électoral, souhaitant plutôt une « transition sans Kabila » à partir du 31 décembre 2017.
Joseph Kabila est au pouvoir depuis 2001, son dernier mandat a expiré le 20 décembre 2016. La Constitution lui interdit de se représenter, mais la justice l’autorise à rester en fonction jusqu’à l’élection de son successeur.