RDC : Félix Tshisekedi favorable à la présidentielle avant juin 2018, après une transition sans Kabila
Le président du «Rassemblement», la principale plateforme de l’opposition en République Démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, s’est déclaré mardi, favorable à l’organisation d’élections « au plus tard en juin 2018 » mais après une «transition sans Kabila», l’actuel président congolais.
Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée au Siège de la plateforme, le fils de l’ex-opposant historique Etienne Tshisekedi, a précisé qu’après le 31 décembre 2017, l’échéance prévue pour l’organisation des élections suivant l’accord politique de la Saint-Sylvestre, «le peuple [congolais] instaurera un leadership à même de conduire le pays vers des élections».
Pour le président du Rassemblement, l’élection du successeur du président sortant Joseph Kabila, dont le mandat est arrivé à terme depuis fin 2016, doit être organisée «au plus tard en juin 2018», car, avertissant que «le temps de l’immobilisme est révolu, voici venu le temps de l’action !».
L’opposant Tshisekedi rejoint ainsi, Nikki Haley, représentante des États-Unis auprès de l’ONU, qui avait rencontré, quatre jours plutôt, les personnalités de la classe politique et de la société civile congolaise et avait prévenu que son pays n’allait pas «appuyer un calendrier qui ne montre pas clairement que les élections seront tenues en 2018».
Alors que sous la «transition Kabila», la tenue des élections dans les délais semble impossible, Tshisekedi assure que «cette situation est due aux caprices et à la volonté d’un seul individu qui doit être écarté».
C’est pourquoi, cette « transition sans Kabila » devra se faire autour d’une « personnalité désigné par consensus » après la mise à l’écart du chef de l’État, responsable, selon Tshisekedi du blocage du processus électoral en RDC. Il écarte toute hypothèse d’un « troisième dialogue » avec le pouvoir en place. «Sauf si c’est pour discuter des conditions de départ de Joseph Kabila», a-t-il conclu.