Les Etats-Unis prévoient 60 millions de dollars d’aide pour le G5 Sahel
Convaincus que «pour vaincre le terrorisme, il faut s’assurer que les organisations terroristes ne bénéficient d’aucun refuge sur aucun continent», les Etats-Unis se sont engagés ce lundi, à attribuer une enveloppe d’environ 60 millions de dollars à la force antijhadiste du G5 Sahel, a annoncé le secrétaire d’Etat américain, Rex Tillerson dans un communiqué.
Rex Tillerson a expliqué que «dans cette optique, sous réserve de l’issue des consultations avec le Congrès, les Etats-Unis s’engagent aujourd’hui à soutenir pour un montant pouvant atteindre 60 millions de dollars les efforts antiterroristes de la Force conjointe du G5 Sahel».
Selon lui, ces fonds vont «renforcer nos partenaires régionaux dans leur combat pour assurer la sécurité et la stabilité» face au groupe jihadiste Etat islamique et aux autres «réseaux terroristes» dans la bande du Sahel. «C’est un combat que nous devons gagner, et cet argent va jouer un rôle-clé pour y parvenir», a insisté le chef de la diplomatie américaine.
L’annonce de Tuillerson intervient au moment où la France présidait une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, visant à consolider l’aide à la force du G5 Sahel, une force conjointe formée de soldats du Mali, du Niger, du Tchad, du Burkina Faso et de Mauritanie.
Dans son communiqué, Rex Tillerson n’a pas omis de saluer les efforts de la France, engagée militairement dans cette région d’Afrique très instable avec l’opération Barkhane et ses efforts visant à soutenir le G5 Sahel.
Le G5 a estimé le coût de fonctionnement de la force à 423 millions d’euros pour sa première année, mais lors de la visite au Mali des ambassadeurs du Conseil de sécurité, certains pays se sont montrés ouverts à une révision à la baisse de ce montant.
Son commandant, le général malien Didier Dacko, a indiqué devant les ambassadeurs du Conseil de sécurité de l’ONU en visite à Sévaré, que cette force régionale «a besoin de soutien pour grandir». Selon lui, elle doit atteindre d’ici mars 2018, sa pleine capacité de 5.000 hommes, répartis en sept bataillons : deux maliens, deux nigériens et un de chacun des trois autres pays.
Dans un premier temps, son activité se concentrera sur les confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger, où les jihadistes se sont implantés à la faveur des carences des Etats et des tensions intercommunautaires, notamment entre éleveurs et agriculteurs.