Le parti au pouvoir au Liberia conteste le résultat du 1er tour de la présidentielle
A une semaine du second tour devant opposer son candidat, le vice-président Joseph Boakai, et l’ex-star du football au Liberia, le sénateur George Weah, le parti au pouvoir à Monrovia, a contesté dimanche les résultats du premier tour de la présidentielle du 10 octobre qui seraient entachés de fraudes.
Le Parti de l’unité (UP) a annoncé dans un communiqué cosigné également par le Parti de tous les Libériens et le Parti de la liberté, qu’il allait saisir la commission électorale, dénonçant «des fraudes systématiques et à grande échelle» au premier tour de la présidentielle.
Dans son communiqué, le Parti de l’unité accuse également la présidente sortante, Ellen Johnson Sirleaf, d’«ingérence» dans le processus électoral. Il met en avant sa rencontre avec des responsables de la commission électorale qui s’était déroulée à son domicile avant le premier tour, ce qui « constituait clairement une ingérence dans le processus électoral et n’avait aucune base légale, ni aucune justification», affirme l’UP dans son communiqué.
La présidente sortante, prix Nobel de la paix 2011, qui ne pouvait plus se représenter après deux mandats, avait appelé les Libériens lors du premier tour, à mesurer «le chemin parcouru» depuis la guerre civile qui a ravagé ce pays entre 1989 et 2003, faisant quelque 250.000 morts.
George Weah, 51 ans, était arrivé largement en tête du premier tour du 10 octobre, avec 39% des voix, devant Joseph Boakai, 72 ans, qui avait obtenu 29,1% des suffrages.
Le sénateur libérien et ancien chef de milice pendant la guerre civile, Prince Jonhson, battu au premier tour de la présidentielle, a annoncé la semaine dernière son ralliement à la candidature de l’ex-star du foot Georges Weah pour le second tour du 7 novembre.
Le chef du Mouvement pour la Démocratie et la Réconciliation (MDR) qui n’avait obtenu que 8,2% des voix lors du premier tour, a justifié son ralliement à l’ancienne star du PSG et du Milan AC par la nécessité d’unir l’opposition face au parti au pouvoir.
Après plusieurs années de forte croissance, avec un sommet à 15,7% en 2007, l’économie du Liberia a stagné entre 2014 et 2016, affectée par l’épidémie d’Ebola et la chute des cours des matières premières.
Pour redresser l’économie du pays, Boakai a insisté sur la recette du développement des routes et Georges Weah sur l’éducation et la formation professionnelle.