La reprise de la présidentielle Kényane confirmée pour ce jeudi
Le chef de la Commission électorale kényane (IEBC), Wafula Chebukati, a confirmé mercredi que l’élection présidentielle aurait bien lieu comme prévu ce jeudi. L’opposant Raila Odinga a pour sa part invité ses partisans à rester chez eux. Confirmant ainsi sa volonté de boycotter le vote.
Le chef de l’IEBC, Wafula Chebukati, s’est adressé mercredi à la Nation pour confirmer la tenue du scrutin ce jeudi, mettant en avant les « assurances » données par les autorités que la sécurité de tous serait garantie et les « progrès » réalisés selon lui au sein de l’IEBC.
Pendant ce temps l’opposan tRaila Odinga était face à une Face de militants, réunie au célèbre Uhuru Park, au cœur de Nairobi. L’opposant a appelé ses partisans à ne « participer d’aucune façon à cette honteuse élection » et a annoncé la transformation de la Nasa, la coalition d’opposition, en un « mouvement de résistance ».
L’opposant a exhorté les Kényans à la désobéissance civile et à ne pas consommer les biens produits par des entreprises « alliées au gouvernement ». M. Odinga a également annoncé que son mouvement exigeait l’organisation d’une nouvelle élection dans 90 jours.
L’opposition avait auparavant espéré que la cour suprême reporte le scrutin, mais son président, David Maraga, a expliqué que seuls deux des sept juges de la Cour suprême étaient en mesure de siéger: « Nous ne pouvons pas former un quorum (…) et l’affaire ne peut pas être entendue ce matin », a tranché le magistrat.
Un juge est malade, un autre n’a pu prendre un avion pour venir à Nairobi, deux « n’ont pas été capables de venir à la Cour », et la numéro 2 de la Cour suprême, Philomena Mwilu, ne pouvait être présente après que son garde du corps et chauffeur a été grièvement blessé par balle mardi, a-t-il expliqué.
Pour le sénateur de l’opposition, James Orengo, l’absence de plusieurs juges n’était « pas une coïncidence » mais le fruit d’une « tentative de saper l’autorité des institutions ».
Assurance d’une certaine victoire dans ce scenario plutôt favorable, le président Uhuru Kenyatta a appelé les Kenyans à « faire prévaloir la paix lors de l’exercice de notre droit constitutionnel de choisir »lors d’une adresse à la nation mercredi soir, retransmise à la télévision.
Quelque 19,6 millions d’électeurs inscrits sur la liste électorale.