Des ambassadeurs du Conseil de sécurité visitent la force G5 Sahel
Les ambassadeurs du Conseil de sécurité de l’ONU ont visité dimanche le poste de commandement de la force antijihadiste du G5 Sahel, à Sévaré, au Mali, quelques jours avant le début de ses premières opérations prévues pour la fin du mois courant.
Dans un rapport remis le 16 octobre au Conseil de Sécurité (CS), le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a recommandé une aide internationale accrue à cette force conjointe, formée de soldats du Mali, du Niger, du Tchad, du Burkina Faso et de la Mauritanie, dont une grande partie du financement n’est pas encore garantie.
Les initiatives se multiplient pour la mise en œuvre opérationnelle de la mission du G5 sahel. Une réunion ministérielle sur le soutien au G5 Sahel est prévue le 30 octobre à l’ONU, ainsi qu’une conférence des donateurs le 16 décembre à Bruxelles.
A ce sujet, le commandant de la force, le général malien Didier Dacko a déclaré à la fin de la visite des ambassadeurs du CS, que le G5 sahel attend d’abord de l’ONU et du Conseil de sécurité, «un appui politique», mais aussi «un accompagnement en termes d’équipement et de formation».
«Nous (avons) prévu d’atteindre la capacité opérationnelle (maximale) dans quelques mois, en 2018, et au rythme où les choses évoluent, nous pensons que c’est atteignable», à condition d’obtenir les soutiens nécessaires, a ajouté le général Dacko.
Face à la dégradation de la situation sécuritaire dans le centre du Mali, limitrophe du Burkina Faso et du Niger, gagnés à leur tour par les violences des groupes jihadistes, le G5 a réactivé en février à Bamako ce projet de force régionale conjointe, initialement lancé en novembre 2015.
La tournée des ambassadeurs des 15 pays membres du Conseil de Sécurité, entamé par le Mali et la Mauritanie, s’est achevée dimanche à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, par une rencontre avec le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré. La mission a été initiée par la France qui préside ce mois d’octobre le Conseil de sécurité.
Samedi dernier à Bamako, les ambassadeurs se sont aussi intéressés au processus de réconciliation au Mali et ont fait part de leur «impatience» aux signataires de l’accord de paix signé en 2015, qui enregistre de nombreux retards dans son application.