L’Onu dénombre 20.500 migrants détenus à Sabratha en Libye
L’ONU a révélé mardi que quelques 20.500 réfugiés et migrants sont retenus dans des centres de détention ou fait prisonniers de trafiquants à Sabratha, ville de l’ouest de la Libye devenue la plate-forme de départs des migrants vers l’Europe.
Le Haut-Commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR) a par ailleurs indiqué que les autorités libyenne détenaient plus de 14.500 migrants et réfugiés qui étaient auparavant aux mains des trafiquants à Sabratha et dans les localités voisines.
Après des semaines d’affrontements meurtriers, plus de 3 000 migrants avaient été interpellés le 7 octobre à Sabratha, ville libyenne devenue le principal point de départ de l’immigration clandestine.
« Nous avons arrêté 3150 migrants clandestins de différentes nationalités asiatiques, arabes et africaines », avait indiqué Bassem Ghrabli, commandant d’une force de sécurité loyale au gouvernement libyen d’union nationale (GNA).
Les migrants qui sont en cours de transfert vers des centres de détention où des organisations caritatives peuvent apporter leur assistance ont été retrouvés dans des fermes, des maisons et des entrepôts.Alors que 6 000 d’entre eux sont encore détenues par des trafiquants, a indiqué le porte-parole du HCR, Andrej Mahecic, lors d’un point de presse à Genève.
Le HCR fait état d’un «nombre inquiétant d’enfants non accompagnés et séparés, beaucoup âgés de mois de six ans », qui ont perdu leurs parents au cours du voyage vers la Libye ou des récents combats à Sabratha.
L’organisation décrit « des souffrances et des abus d’une ampleur choquante » et regrette qu’il y ait « parmi ceux qui ont souffert d’abus aux mains des trafiquants, des femmes enceintes et des nouveau-nés ».
Les combatsqui ont fait rage dans cette ville côtière et fait 39 morts et 300 blessés n’ont pas épargné les écoles, les hôpitaux mais aussi des cités antiques. Elles s’inscrivent dans le cadre d’une lutte d’influence entre groupes armés pour le contrôle de la ville.
La Libye est livrée aux milices depuis la chute de Kadhafi,alors le GNA reconnu par la communauté internationale et basé à Tripolidispute le pouvoir avec une autorité exerçant son pouvoir dans l’est du pays avec le soutien du maréchal controversé Khalifa Haftar.