Il n’y a «pas de dissensions» entre Ouattara et Soro selon l’exécutif ivoirien
Le gouvernement ivoirien par la voix de son porte-parole a assuré mercredi qu’il n’y a pas de «dissensions» entre le président Alassane Ouattara et le président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro, contrairement à ce que racontent les médias locaux et internationaux, au lendemain de l’incarcération d’un proche de ce dernier dans une affaire de cache d’armes et de complot contre l’Etat.
A l’issue du conseil hebdomadaire des ministres ce mercredi, le porte-parole du gouvernement Bruno Koné, a déclaré qu’«il n’y a pas de raison qu’il y ait des dissensions entre lui (M. Soro) et le président de la République», précisant néanmoins qu’«en tout cas s’il y en a, cela ne viendra pas du président de la République».
Depuis quelques mois, se fondant sur des déclarations de certains de leurs proches, la presse ivoirienne et internationale spécule sur la rivalité entre Guillaume Soro et Alassane Ouattara, prêtant à M. Soro l’ambition d’accéder à la tête de l’Etat lors de la prochaine élection présidentielle en 2020.
La suspicion de conflit entre ces deux alliés au sommet de l’Etat s’est relancée avec l’arrestation et l’incarcération ce lundi de Souleymane Kamaraté Koné, dit « Soul to Soul », chef du protocole du président de l’Assemblée nationale, inculpé de « complot contre l’Etat », après la découverte en mai d’une importante cache d’armes de plus de 6 tonnes dans sa villa lors d’une mutinerie de soldats issus de l’ex rébellion.
Placé sous mandat de dépôt lundi, le chef du protocole de Guillaume Soro, s’en est pris dans une lettre ouverte au chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara, qu’il accuse de viser, à travers lui, le président de l’Assemblée nationale.
Mais malgré cette sortie, le porte-parole du gouvernement ivoirien assure qu’ « il n’y a pas de guerre ouverte, il n’y a aucune raison qu’il y en ait. Le président de l’Assemblée nationale est membre du parti au pouvoir ». Il a ajouté que le gouvernement « laissait la justice faire » son travail relativement à l’arrestation de Soul to Soul.
Guillaume Soro, ancien chef de la rébellion des Forces nouvelles (FN) contre le pouvoir de Laurent Gbagbo, devenu Premier ministre de M. Gbagbo à la faveur de l’accord de paix de 2007, a, dès le début de la crise post-électorale de 2010-2011 choisi Ouattara contre Gbagbo.