Financement du chemin de fer tchadien : quel est la contrepartie ?
Le président tchadien, M. Idriss Déby Itno, a reçu une délégation de l’institution financière chinoise « China Exim Bank ». Il s’agissait de discuter du financement de l’onéreux projet de construction du premier chemin de fer tchadien.
Comme annoncé à la mi-mars, la voie ferrée, longue de plus de 1300 km, a pour objectif de désenclaver le pays en lui offrant une ouverture sur la mer Rouge et l’océan atlantique en passant respectivement par le Soudan et le Cameroun. Bien que très prometteuse pour l’économie du Tchad, ce chantier se heurte à un obstacle de taille, à savoir, son financement, lequel dépasse les 7 milliards de dollars américains. Une enveloppe qu’Exim Bank semble prête à décaisser, à en croire les propos du chef de la délégation chinoise, M. Li Yue, au sortir de la rencontre : « Nous sommes là, dans le cadre d’une coopération gagnant-gagnant ». Mais, jusque-là, aucune des deux parties ne parle précisément de la contrepartie dont va profiter le géant asiatique pour ses bons et loyaux services. Car, la logique veut qu’autant le projet est couteux, autant le retour sur investissement soit conséquent.
Comme pour apaiser les plus curieux, la rencontre entre l’homme fort tchadien et les banquiers chinois a été l’occasion de discuter d’autres projets que les deux pays réalisent conjointement, notamment la construction d’un aéroport et d’une raffinerie au nord de N’djamena. Pour les détails, il faudra attendre une réunion, selon certaines indiscrétions, dans les tous prochains jours.