Mauritanie: appel à un soutien financier à la force du G5 Sahel
A deux mois d’une conférence internationale de planification des contributions à la force antijihadiste du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad), la Mauritanie a appelé lundi les bailleurs à appuyer financièrement sa création, lors d’une réunion internationale à Nouakchott.
La ministre déléguée chargée du Maghreb arabe, Khadijetou Mbareck Fall, dont le pays abrite le siège de cette organisation, a « exhorté » les partenaires bilatéraux et multilatéraux à « apporter leur appui à la force conjointe du G5 Sahel lors de la conférence des donateurs », prévue le 16 décembre 2017 à Bruxelles.
La ministre a saisi l’opportunité qu’offre cette réunion de deux jours, consacrée notamment à la coopération avec l’Otan pour demander à la communauté internationale d’ « endosser la mission fondamentale de la force armée du G5 Sahel », une force dont l’objectif « est de combattre le terrorisme et le crime transfrontalier dans la région ».
Les dirigeants des pays du G5 Sahel, soutenus par le président français Emmanuel Macron, avaient acté le 2 juillet dernier à Bamako, la constitution de cette force antijihadiste conjointe et débloqué des fonds pour commencer son déploiement en septembre-octobre.
Mais le financement de cette force encore en formation, soutenue par les Occidentaux, est loin d’être bouclé, car 108 millions d’euros seulement ont été promis sur les 423 millions jugés nécessaires par les pays membres.
Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a inauguré le 9 septembre à Sévaré, dans le centre du Mali, le poste de commandement central de cette force conjointe, qui comptera à terme 5.000 hommes. Ces premières unités doivent être déployées en octobre et tous ses bataillons seront opérationnels en mars 2018.
La force antijihadiste du G5 Sahel est devenue une urgence face à la dégradation de la situation sécuritaire dans le centre du Mali, limitrophe du Burkina Faso et du Niger, gagnés à leur tour par les violences jihadistes.
La France est déjà présente dans la zone sahélo-saharienne avec 4.000 hommes engagés dans l’opération antijihadiste Barkhane.