Togo : Incidents lors des manifestations sur la réforme constitutionnelle
La première journée des manifestations organisées mercredi, concomitamment par l’opposition et le camp du pouvoir autour des réformes constitutionnelles pour le retour à la Constitution de 1992, a été émaillée d’incidents.
Dans la capitale, l’opposition et le parti au pouvoir ont tous manifesté mercredi par milliers, sans accrocs, dans les rues de Lomé, pour demander le départ du président Faure Gnassingbé et, dans d’autres quartiers, pour lui témoigner leur soutien.
Cependant, des incidents ont été signalés à l’intérieur du pays, notamment à Bafilo dans la région centrale du pays et à Mango dans le nord.
A Bafilo, des forces de l’ordre ont usé du gaz lacrymogène pour disperser les partisans de l’opposition qui manifestaient. A Mango, dans la région des Savanes, le siège du parti présidentiel, l’Union pour la République (UNIR), a été incendié.
Jean-Pierre Fabre, à la tête d’une coalition de l’opposition a assuré qu’il n’y aurait « pas de répit (…) tant que M. Faure Gnassingbé n’aura pas quitté le pouvoir ».
Le gouvernement togolais a, de son côté, mis en garde l’opposition contre la présence de « personnes de nationalités étrangères en vue de participer à des actes de violences » lors des marches, que les autorités souhaitent « pacifiques ».
Le projet de modification de la Constitution sera soumis à un référendum « dans les prochains mois », a assuré le gouvernement. L’opposition avait boycotté le vote, mardi à l’Assemblée nationale, de ce projet de modification de la constitution qui prévoit la limitation du mandat présidentiel.
Les opposants regrettent qu’il ne soit pas rétroactif et qu’il permette ainsi au président Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, de se représenter en 2020, voire en 2025.