Report du sommet Afrique-Israël prévu fin octobre à Lomé
Le président togolais, confronté à une importante contestation populaire, a décidé de reporter sine die, le sommet Afrique-Israël initialement programmé à la fin du mois d’octobre prochain à Lomé, la capitale du Togo, a annoncé le ministère israélien des Affaires étrangères dans communiqué rendu public ce lundi par son porte-parole Emmanuel Nahshon.
Dans son communiqué le département israélien des A.E précise qu’«à la demande du président du Togo et après des consultations mutuelles avec le Premier ministre (Benjamin Netanyahu), il a été décidé de reporter la tenue du sommet (…) à une date qui sera convenue d’un commun accord».
«Le président du Togo a souligné que le succès de cet évènement nécessitait des préparatifs élaborés», a ajouté Nahshon.
Le Togo a connu la semaine dernière des marches populaires massives contre le régime du président Faure Gnassingbé auquel l’opposition reproche de vouloir réviser la Constitution pour maintenir le président Faure Essozimna Gnassingbé qui a déjà consommé trois mandat présidentiels de cinq ans depuis 2005 et chercherait à se maintenir au pouvoir.
Dans son bras de fer contre le régime en place, l’opposition vient de demander aux Togolais de prendre d’assaut ce mardi le siège du Parlement pour dénoncer le projet de loi portant sur la modification de la constitution. La coalition a également appelé ses partisans à se réunir vendredi pour un meeting politique dans le centre de Lomé, et de se préparer à de nouvelles marches, mercredi 20 et jeudi 21 septembre.
Les dernières contestations au Togo, partenaire économique et allié d’Israël, ont milité en faveur du report du sommet Afrique-Israël que devait accueillir la capitale du pays.
Le président Israélien Benjamin Netanyahu, qui avait lancé une offensive diplomatique et économique en Afrique de l’est en juillet 2016, est très actif sur le continent africain, où il a également assisté au sommet de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao, 15 membres) au Liberia en juin dernier.
A cette occasion, il avait réaffirmé sa foi dans l’avenir de l’Afrique et réitéré son souhait de voir Israël obtenir auprès de l’Union africaine (UA) le statut d’Etat observateur.