Des milliers de partisans du pouvoir togolais manifestent à Lomé
A l’appel du parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR), plusieurs milliers de partisans ont marché ce mardi à Lomé, pour soutenir le président Faure Gnassingbé.
Cette marche est une réponse à des manifestations de l’opposition qui ont fait deux morts la semaine dernière. L’opposition togolaise exige des réformes institutionnelles et constitutionnelles.
Selon un communiqué du parti, par ces manifestations de trois jours baptisées «marche pour la paix», UNIR entend «soutenir les institutions de la République et dénoncer les actes de violence commis contre les forces de l’ordre et de sécurité dans leurs missions».
«Notre pays est confronté à une situation assez inquiétante, créée par des manifestations d’un parti politique, qui ont dérapé en des actes de violences. Nous dénonçons ces dérives (…) », a déclaré à la presse Georges Aïdam, premier vice-président de l’Unir, qui était à la tête des militants, sortis nombreux, tous, de bleu blanc vêtus.
Ce défilé a été sanctionné par une déclaration dans laquelle le parti appelle au respect des valeurs démocratiques.
Pendant que le parti au pouvoir manifestait dans les rues de Lomé, 27 personnes interpellées en marge des manifestations du Parti national panafricain (opposition), les 19 et 20 août derniers, étaient jugées au palais de justice, pour rébellion, voie de fait, dégradation de biens publics et privés.
La coalition Cap 2015, qui regroupe cinq partis, et le Parti national panafricain (PNP), avait également appelé à marcher à Lomé les 30 et 31 août pour exiger des réformes, mais ont repoussé d’une semaine les manifestations pour « répondre aux appels pressants de toutes les populations de l’intérieur à s’associer aux manifestations ».
L’opposition togolaise demande que la Constitution modifiée en 2002 soit révisée, afin d’y réintroduire notamment une limitation des mandats présidentiels à 10 ans au plus, d’instaurer un mode de scrutin à deux tours et une recomposition de la Cour constitutionnelle et de la Commission électorale. Elle accuse le pouvoir de faire traîner ces réformes depuis plus de 10 ans.