Le Qatar ferme à titre de représailles l’ambassade du Tchad à Doha
Au lendemain de la décision de fermeture de l’ambassade du Qatar à N’djamena, par les autorités tchadiennes accusant le Qatar de «tentatives de déstabilisation du Tchad à partir de la Libye», les autorités qataries ont pris une décision réciproque en décidant la fermeture de l’ambassde du Tchad à Doha.
Dans un communiqué, un responsable du ministère des Affaires étrangères qatari, Ahmed bin Saeed al-Rumaihi, a qualifié ces accusations « d’infondées » et précisé que « diplomates et le personnel de l’ambassade (du Tchad au Qatar) ont trois jours pour quitter le pays ».
Le Tchad avait de son côté indiqué avoir signifiée à l’ambassadeur du Qatar la décision le mardi 23 août en fin de journée, qu’il a dix jours pour quitter son territoire avec l’ensemble du personnel diplomatique qatari.
Le ministère tchadien des Affaires étrangères avait motivé cette décision par « l’implication continue de l’État du Qatar dans les tentatives de déstabilisation du Tchad depuis la Libye ».
Déjà, début janvier, le Tchad avait annoncé la fermeture de la frontière terrestre avec son voisin libyen, en raison « d’une potentielle grave menace d’infiltration terroriste ».
Selon un communiqué, cette nouvelle mesure qui vise cette fois le Qatar était nécessaire. « Pour sauvegarder la paix et la stabilité dans la région, le Tchad appelle le Qatar à cesser toute action pouvant porter atteinte à sa sécurité ainsi que celle des pays du Bassin du Lac Tchad et du Sahel », insiste la note.
Le Tchad fait partie du groupe des pays africains qui avait rappelé leurs ambassadeurs au Qatar en juin, quelques jours après que l’Arabie saoudite.
Les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Yémen et l’Egypte avaient rompu leurs relations diplomatiques avec Doha accusant le petit émirat de « soutien au terrorisme » et d’un rapprochement trop étroit avec l’Iran, grand rival régional de Ryad.