Libération d’un opposant Zambien arrêté pour diffamation
Le Parti progressiste uni (UPP), une formation de l’opposition zambienne, a annoncé ce jeudi, la libération de son leader, Savior Chishimba, arrêté une semaine plutôt pour avoir critiqué le président zambien, Edgar Lungu.
La justice zambienne n’a pas engagé de poursuites contre Chishimba, leader du Parti progressiste Uni qui a été interpellé à la sortie d’une intervention télévisée sur une chaîne TV privée, pour diffamation contre le président, selon son parti.
Il y a quelques semaines, ce dernier avait critiqué la façon dont le président Edgar Lungu gouverne la Zambie et rappelé que le pays appartenait à tous ses citoyens. Les partisans du président avaient immédiatement appelé à son arrestation et à son inculpation pour diffamation contre le chef de l’Etat.
«Je peux vous confirmer que notre président a été relâché sans condition ce qui signifie qu’il n’aura pas à se présenter devant la justice», a déclaré Mbaita Musendeka, secrétaire général de l’UPP.
Le président Lungu qui a remporté de justesse la présidentielle, devançant le chef de l’UPND, Hakainde Hichilema, de seulement 100.000 voix, a instauré mi-juillet l’état d’urgence pour trois mois à la suite d’une série d’incendies criminels attribués à l’opposition.
Le vice-président du Parti uni pour le développement national (UPND), Geoffrey Mwamba, avait alors estimé que la décision du chef de l’Etat «constitue un abus de pouvoir destiné à faire taire les critiques et tuer la démocratie».
Hakainde Hichilema, principal adversaire de Lungu, est détenu depuis avril pour avoir tenté d’entraver le passage du convoi présidentiel. Il est poursuivi pour trahison, un crime passible de la peine de mort en Zambie. Son procès doit s’ouvrir lundi à Lusaka.
La Zambie est un petit pays d’Afrique australe, connu pour sa relative stabilité jusqu’aux élections d’août 2016. Ces dernières élections ont été marquées par plusieurs incidents violents entre partisans politiques rivaux.