Le parlement sud-africain rejette la nouvelle motion de défiance contre Jacob Zuma
Le président Sud-africain Jacob Zuma a résisté ce mardi à une 9ème motion de défiance malgré les lourdes accusations de corruption qui pèsent sur ses épaules.
Ils étaient 198 parlementaires sud-africains à renouveler leur confiance au président Zuma, tandis que 177 députés ont voté en faveur de la motion de défiance déposée par l’opposition.
Sur 384 votants, 198 parlementaires se sont exprimés contre la démission de Zuma, 177 ont voté pour et neuf se sont abstenus. L’opposition qui avait souhaité et obtenu un vote à bulletin secret pour que les membres de la majorité puissent s’exprimer sans pression, n’aura gagné qu’une trentaine de voix par rapport à la dernière motion déposée en avril alors qu’elle espérait recueillir au moins 50 voix dans le rang des députés de l’ANC.
Le Chef de l’Etat échappe donc encore une fois à une motion de défiance, la 9ème de son mandat, malgré les nombreux scandales politico-économiques dans lesquels il est impliqué.
Le chef de l’État sud-africain est entre-autres, soupçonné d’avoir utilisé 20 millions d’euros d’argent public pour rénover sa luxueuse résidence privée, dont les travaux ont démarré en 2009. Il a remboursé une partie de l’argent, au terme d’une décision de la Cour constitutionnelle qui l’a condamné à rembourser 500 000 euros.
Jacob Zuma est aussi éclaboussé par l’affaire du Guptagate qui a éclatée en juin 2017, au moment de la publication de milliers de mails échangés entre lui et son entourage. Ces mails révèlent l’influence de la famille Gupta une puissante famille d’hommes d’affaires d’origine indienne, notamment sur la gestion du pouvoir.
Mais, c’est surtout le limogeage du très respecté ministre des finances Pravin Gordhan, nommé pour lutter contre la corruption et qui avait ouvert une enquête concernant un contrat de livraison passé par l’une des filiales des sociétés de l’empire Gupta. Les nouveaux ministres nommés suite au remaniement sont tous des fidèles du président, y compris le remplaçant de Gordhan.
Malgré le rejet de la motion de défiance, l’ANC, divisé depuis la multiplication des scandales contre son leader, reste toujours divisé. C’est dans cette ambiance que le parti préparer son congrès prévu au mois de décembre.