Obama appelle les Kenyans à rejeter la violence lors des élections
L’ancien président américain Barack Obama a appelé ce lundi, tous les Kényans à œuvrer pour des élections «pacifiques et crédibles».
Près de 20 millions de Kényans sont appelés aux urnes ce mardi pour choisir leur président, mais aussi leurs gouverneurs, députés, sénateurs et élus locaux.
Alors que ces élections interviennent dix ans après les violences politico-ethniques de 2007-2008 qui avaient fait plus de 1.000 morts et plus de 600.000 déplacés, l’ex-président américain appelle les dirigeants de la terre natale de son père, «à rejeter la violence et à respecter la volonté du peuple».
«J’appelle tous les Kényans à s’engager pour des élections pacifiques et crédibles afin de renforcer la confiance dans votre nouvelle constitution et dans l’avenir de votre pays», ajoute Obama qui a quitté la maison blanche en janvier dernier.
Le scrutin opposera le président Uhuru Kenyatta à Raila Odinga, déjà trois fois candidat malheureux.
Le président sortant avait également appelé à la paix lundi, dans un message à la nation retransmis à la télévision, au terme d’une campagne tendue dont les derniers jours ont été marqués par l’assassinat d’un responsable informatique de la commission électorale et de nouvelles accusations de fraude de la part de l’opposition.
« Après avoir voté, s’il vous plaît, rentrez chez vous. Retournez auprès de vos voisins. Peu importe d’où il ou elle vient, sa tribu, sa couleur ou sa religion, votre voisin est votre frère, votre voisine est votre sœur », a conseillé, le chef de l’État.
Son principal adversaire Raila Odinga, a lui aussi appelé les électeurs à se présenter en grand nombre et a félicité Kenyatta pour «une campagne juste qui l’a conduit aux quatre coins du pays».
Le président Obama souligne pour sa part que les Kényans connaissent mieux que personne «les souffrances inutiles» endurées lors de la crise de 2007 et appelle ces derniers à construire sur les avancées de ces dernières années «plutôt que de les mettre en danger». Car dira-il, «l’ensemble des Kényans seront perdants si le pays sombre dans la violence».
De nombreux observateurs électoraux, notamment ceux de l’Union européenne et 150.000 membres des forces de sécurité sont mobilisés pour s’assurer du bon déroulement du scrutin.