Un métro léger opérationnel dans deux ans sur l’Ile Maurice
Le premier ministre mauricien, Pravind Jugnauth a présenté en début de semaine, le plus grand chantier de l’histoire de l’île Maurice, un réseau de métro léger qui fait partie d’un grand plan de décongestion routière et de développement économique du pays.
« Maurice franchira un nouveau palier économique avec ce projet », s’est réjouit lundi, le premier ministre lors de la signature d’un accord entre le gouvernement mauricien et le conglomérat indien Larsen and Toubro, en charge du projet d’une ligne ferroviaire pour un coût estimé à près de 500 millions d’euros, qui sera opérationnel à partir de septembre 2019.
Le Métro Express traversera sur un tracé de 26 km, les cinq villes de Maurice (Curepipe, Vacoas, Rose-Hill, Beau-Bassin et la capitale Port-Louis) qui abritent la moitié de la population de l’île soit presque 600.000 personnes sur une population de près d’1,3 million d’habitants. C’est un «rêve qui devient réalité pour la nation mauricienne », a déclaré Jugnauth.
Une partie de son coût de réalisation, soit 240 millions d’euros, sera financé par un don indien et la différence par une ligne de crédit ouverte par le gouvernement indien, à des conditions avantageuses.
Les travaux débuteront en septembre 2017 et un premier segment entre Port-Louis et Rose Hill, sur 13 km, doit être opérationnel à partir de septembre 2019. Le deuxième tronçon du tracé, entre Rose Hill et Curepipe, le sera deux ans plus tard, en septembre 2021.
Selon Nando Bodha, ministre des Transports et des Infrastructures publiques, « l’île Maurice veut passer à une nouvelle étape de son développement. Et cela passe par des moyens de transport sophistiqués et une nouvelle urbanisation ».
Mais les détracteurs du projet , notamment l’association Plateforme anti Metro (PAM), qui a manifesté lundi devant le Parlement à Port-Louis, estime que le métro créera davantage de problèmes de circulation, au lieu de réduire les embouteillages chroniques à l’entrée et à la sortie de la capitale le matin et dans l’après-midi.
L’actuel gouvernement de l’ile Maurice avait lui-même jugé le projet trop coûteux, avant de le relancer l’année dernière après la décision du gouvernement indien d’accorder une aide financière.
L’idée de l’introduction d’un métro léger à Maurice avait émergé en 1987. Le projet a fait l’objet de plusieurs études de faisabilité.