Le processus d’adhésion du Togo au Commonwealth «est en bonne voie»
Le Togo, déjà membre de la Communauté économique des Etats de d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Organisation internationale de la francophonie, a entamé les démarches pour rejoindre l’espace anglophone du Commonwealth.
Le gouvernement togolais avait entamé les démarches d’adhésion nécessaires en 2014. Conformément au mode d’emploi, deux missions d’experts de l’organisation anglophone ont rencontré en février et en juin, à Lomé, les représentants d’institutions togolaises comme la Cour constitutionnelle, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) pour étudier la candidature togolaise.
La délégation du Commonwealth avait également évoqué ce dossier avec des dirigeants de partis politiques et des représentants de la société civile, ainsi que des organisations de femmes et de la jeunesse.
Le ministre togolais des affaires étrangères Robert Dussey, justifie cette démarche par le fait que l’adhésion du Togo au Commonwealth lui permettra «d’élargir le champ de ses rapports étatiques et de diversifier ses relations d’amitié et de coopération, en se faisant de nouveaux amis et en se rapprochant un peu plus de ses vieux amis tels que la Grande-Bretagne, l’Australie et la Nouvelle Zélande».
Dussey assure que «le dossier du Togo est en bonne voie…», soulignant que «le Togo est un pays politiquement stable où il y a la paix et la démocratie».
En revanche, l’opposition qui réclame depuis dix ans, la révision de la Constitution modifiée en 2002, pour y réintroduire une limitation à deux mandats présidentiels de cinq ans, a fermement condamné la demande d’adhésion de Lomé qu’elle qualifie de «démarche inopportune».
«Nous avons d’autres priorités, notamment les réformes constitutionnelles et institutionnelles prévues par l’accord politique global signé devant la communauté internationale en 2006 et que le régime en place refuse d’opérer», fait remarquer Eric Dupuy, porte-parole de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC, principal parti d’opposition).
L’ancien Premier ministre britannique Tony Blair s’était rendu à deux reprises, en mars puis à la mi-juillet au Togo, où il a longuement abordé le sujet de l’adhésion du Togo au Commonwealth avec le président Faure Gnassingbé.
Deux pays africains, le Rwanda (ex-colonie française) et le Mozambique (lusophone), ont déjà adhéré au Commonwealth, une organisation de pays ayant en commun la langue anglaise.