Des partisans de Jean Ping dispersés par la police à Libreville
Plusieurs centaines de partisans de l’opposant gabonais Jean Ping, principal rival du président Ali Bongo Ondimba, ont été dispersés par la police, ce mardi à Libreville, près de l’aéroport où ils étaient venus accueillir leur leader de retour de France.
Ces opposants vêtus de jaune, se rendaient à l’aéroport Léon-Mba pour accueillir Jean Ping à sa descente d’un avion en provenance de Paris, mais ils ont été bloqués sur la double-voie express à environ un kilomètre de l’aéroport par une forte présence d’agents de police, dont certains armés et encagoulés.
Suite à cette opposition des forces de l’ordre, Ping a décidé d’aller à pied de l’aéroport à son QG au milieu de ses partisans qui scandaient «Jean Ping président».
Alors qu’un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux indiquait que la manifestation avait été autorisée, le ministère gabonais de l’Intérieur a déclaré mardi, n’avoir reçu «aucune demande relative à la manifestation projetée» par les pro-Ping.
Le ministère a mis en garde «les diffuseurs de ce type d’informations» rappelant que l’organisation d’une manifestation au Gabon «est encadrée par des lois et règlements».
L’atmosphère politique au Gabon est tendue depuis que la réélection d’Ali Bongo a été confirmée le 23 septembre 2016 par la Cour constitutionnelle, en rejetant le recours introduit par son rival Jean Ping, qui se proclame toujours «président élu».
Jean Ping a d’ailleurs profité de son séjour en France pour accorder plusieurs entretiens à des journaux, dans lesquels il continue à revendiquer la victoire à l’élection présidentielle du 27 août face à Ali Bongo.
Il a refusé de participer au dialogue politique organisé par le président Ali Bongo pour sortir le pays de la crise.
Pour laisser suffisamment de temps à ce dialogue politique pour se concrétiser, la Cour constitutionnelle a décidé que les élections législatives qui étaient prévues avant la fin du mois de juillet se tiendraient «au plus tard en avril 2018».