Washington dénonce le soutien des Africains à la RDC au Conseil des droits de l’Homme
Le soutien accordé par les pays africains à la candidature de la République démocratique du Congo (RDC) à un siège au Conseil des droits de l’homme n’est pas du goût des Etats-Unis, dont l’ambassadrice auprès de l’ONU l’a critiqué ce mercredi, affirmant que cela enflammerait encore le conflit dans ce pays.
L’Assemblée générale de l’ONU doit organiser en octobre le vote pour pourvoir des sièges de ce Conseil fort de 47 membres et le groupe de pays africains s’est mis d’accord pour proposer outre la RDC, l’Angola, le Nigeria et le Sénégal pour occuper les quatre sièges alloués au continent.
L’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU, Mais Nikki Haley a jugé que ce soutien à la candidature de la RDC était «un manquement inexcusable» à la promotion des droits de l’homme par les pays africains.
Selon elle, «quand des pays du groupe Afrique avancent la candidature d’un pays comme la République démocratique du Congo pour qu’il devienne membre du Conseil des droits de l’homme, cela n’affaiblit pas seulement cette institution – mais alimente également le conflit qui provoque tant de souffrances sur ce continent».
Haley fait référence aux violences dans le Kasaï, une province de la RDC, où les violations des droits de l’homme sont manifestes.
Le Conseil des droits de l’homme, basé à Genève, enquête actuellement sur les atrocités qui y ont été commises par les forces armées de la RDC et des milices armées, suite à la découverte de plus de 80 fosses communes dans le Kasaï.
Selon Mme Haley, le Conseil des droits de l’homme peut être un atout pour le continent si les pays africains proposent des candidats « crédibles ».
L’élection l’année dernière de l’Arabie saoudite et de la Chine à ce Conseil, en dépit de preuves de violations des droits de l’homme, avait également suscité des critiques de la part entre autres de la représentation des Etats-Unis auprès de l’ONU.