L’OPEP veut fixer des quotas de production à la Libye et au Nigeria
L’organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) s’apprête à fixer des quotas de production à la Libye et au Nigeria, deux pays qui ont été épargné en raison des difficultés qu’ils traversaient.
La donne serait sur le point de changer avec l’évolution de la situation dans ces deux pays, selon le quotidien américain « Wall Street Journal » qui cite des délégués du cartel.
La croissance de la production pétrolière en Libye et au Nigeria, inquiète les autres membres de l’Opep qui envisagent d’imposer des quotas de production à ces deux pays, a révélé le Wall Street Journal en fin de semaine dernière.
Les pays membres du cartel avaient convenu, en novembre 2016, de réduire leur production de 1,2 million de barils par jour sur une période de six mois à compter du début du mois de janvier 2017, en vue de soutenir les cours sur le marché international.
Sur le continent africain, seuls la Libye et le Nigeria − le deuxième producteur du continent − avaient été exemptés de quotas. La Libye premier, du fait de la guerre civile, et le Nigéria en raison des attaques de ses installations pétrolière par des groupes armés dans le delta du Niger.
Mais les deux pays ont vu leur situation évoluer depuis, portant la production d’or noir de l’Opep à son plus haut niveau depuis le début de cette année. La Libye, qui produisait 400 000 barils par jour en octobre, a relevé sa production à plus d’un million de barils par jour. Quant au Nigeria, sa production a augmenté de 200 000 barils/jour depuis octobre, pour atteindre 1,6 millions de barils quotidiens.
La mesure de réduction de novembre 2016 avait été suivie par les autres pays africains membres de l’organisation.
L’Angola et l’Algérie, respectivement premier et troisième producteur de pétrole en Afrique, s’étaient engagés à réduire leur production de 78 000 et 50 000 barils par jour.
Le Gabon, dont la production est en baisse depuis plusieurs années, ne s’était engagé que sur 9 000 barils par jour en moins. La Guinée Équatoriale, qui a officiellement rejoint l’organisation le 25 mai dernier, avait également pris l’engagement de réduire sa production de 12 000 barils par jour.