Madagascar : Une manifestation de l’opposition dispersée par la police
Une manifestation des partisans de l’ex-président Marc Ravalomanana, a été dispersée samedi à Antananarivo, par la police à coup de grenades lacrymogènes.
Ce Rassemblement dans la capitale malgache, organisé à l’appel du parti TIM (Tiako I Madagasikara – J’aime Madagascar) de l’ex-président Marc Ravalomanana, devant un stade de la ville à l’occasion du 15e anniversaire du mouvement, est illégal selon les autorités.
Pour faire respecter cette interdiction décidée par le gouvernement, d’importants effectifs de police, de gendarmerie et de l’armée a été déployé devant le stade pour en bloquer l’accès.
Les manifestants ont alors fait demi-tour et tenté en vain de rejoindre la place du « 13 mai », point de rassemblement de tous les mouvements qui ont abouti au renversement du régime en place en 1972, 1991, 2002 et 2009.
La dispersion de la manifestation s’est faite sans aucune interpellation et n’a causé de blessé, selon le commandant de la gendarmerie d’Antananarivo, le général Njatoarisoa Andrianjanaka.
L’économie de Madagascar peine à sortir de ces crises politiques à répétition. Le climat politique s’est encore tendu ces dernières semaines depuis que des adversaires du chef de l’Etat Hery Rajaonarimampianina l’accusent d’avoir fait pression sur la justice au profit d’une de ses proches conseillères, incarcérée pour détournements de fonds.
Ravalomanana, arrivé au pouvoir en 2002, a été renversé en 2009 par le maire de la capitale, Andry Rajoelina, plongeant le pays dans une longue période d’instabilité.
Rajoelina a ensuite dirigé un régime dit « de transition » jusqu’à l’élection présidentielle remportée en 2013 par l’actuel président Rajaonarimampianina.
Le Madagascar est l’un des plus pauvres du monde, 90% de sa population survit avec moins de 2 dollars par jour.