L’Union Européenne met en garde contre de possibles violences lors de l’élection au Kenya
L’Union européenne qui pourrait envoyer environ 100 observateurs au Kenya, a mis en garde ce lundi, contre de possibles violences lors des élections générales prévues le 8 août dans le pays et qui opposeront notamment le président sortant, Uhuru Kenyatta au leader de l’opposition Raila Odinga.
Déjà battu dès le premier tour à la présidentielle de 2013, l’opposant Raila Odinga, trois fois candidat malheureux à ce scrutin (1997, 2007 et 2013), avait dénoncé des irrégularités avant d’accepter la validation des résultats par la Cour Suprême.
Certains bureaux de vote avaient même affiché des taux de participation supérieurs à 100% selon la société civile kényane.
Alors que les violences électorales de 2007 avait fait plus de 1.100 morts, les Kenyans sont une nouvelle fois appelés aux urnes notamment pour choisir leur président, leurs députés et gouverneurs.
Au cours d’une conférence de presse tenue lundi à Nairobi, Marietje Schaake, députée européenne à la tête de la mission d’observation de l’UE au Kenya, a déclaré que «ce n’est pas un secret, (il y a des gens,) qui redoutent de possibles violences» à l’occasion de ces élections.
Elle invite donc « tout un chacun », à «la responsabilité» afin de «garantir à tous, le droit de voter en son âme et conscience, et de pouvoir le faire en sécurité».
Après un premier groupe d’une trentaine d’observateurs envoyés à différents endroits du Kenya, l’union européenne envisage de porter le nombre de ses observateurs à environ 100 personnes, «une des plus importantes» jamais envoyées par l’UE dans le monde.
L’ONG Human Rights Watch a par ailleurs déclaré lundi avoir documenté six cas de «menaces directes» contre des partisans de l’opposition, dans la région de Naivasha, une des zones affectées par les violences électorales de 2007-2008.
Dans une récente déclaration, l’opposition a également affirmé, sans en apporter la preuve, que le parti au pouvoir a mis en place une organisation en vue de truquer les élections 2017, à savoir de « faux bureaux de vote » dans lesquels les urnes seraient artificiellement remplies de bulletins favorables à ses candidats.