Afrique du Sud : le vote de défiance du parlement contre Zuma reporté
Le président sud-africain Jacob Zuma, ouvertement contesté dans les rangs de son propre parti, sera soumis à un vote de défiance du parlement le 8 août, a-t-on appris de source officielle ce dimanche.
Ce vote sur une nouvelle motion de défiance déposée par l’opposition était initialement prévu pour le 3 août, alors qu’un conseil des ministres devrait lui aussi avoir lieu à la même date. Pour cette raison il a été repoussé au 8 août a annoncé dans un communiqué, la présidente du Parlement, Baleka Mbete.
Les adversaires du président Zuma ont déposé contre lui une nouvelle motion de défiance pour dénoncer son remaniement ministériel controversé de la fin mars, qui a vu l’entrée au gouvernement d’une dizaine de ses proches.
L’opposition a exigé un vote secret, persuadée de pouvoir « retourner » une partie des députés du parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), qui détient la majorité absolue au parlement.
Cela pourrait être le cas vu que les scandales autour de Jacob Zuma irritent l’opposition, qui réclame régulièrement sa démission, et ont également créé des remous au sein de l’ANC, et explosé les divisions au sein du parti.
Fin juin, la justice sud-africaine a autorisé le fait que le vote de défiance au parlement se déroule à bulletins secrets plutôt qu’à main levée. Mais Mme Mbete qui est la présidente du parlement et qui jusque-là reste loyale au président Zuma, décidera de l’opportunité d’adopter ce vote à bulletins secrets.
Lors des votes de défiance précédents, le président Zuma a toujours reçu le soutien de son parti l’ANC au pouvoir depuis la fin de l’apartheid et les premières élections libres en 1994.
Par ailleurs, l’ANC doit élire en décembre un successeur de Zuma à sa tête, qui deviendrait le président du pays en cas de victoire au scrutin présidentiel de 2019.
Vendredi, en ouvrant les débats d’une réunion des cadres de son mouvement, le président Zuma a reconnu que les scandales de corruption et les divisions qui minent son parti risquaient de lui faire perdre le pouvoir lors des prochaines élections générales.