Le nouvel envoyé spécial de l’ONU, Michel Kafando en visite au Burundi
Michel Kafando, ancien président de la Transition au Burkina Faso, nommé récemment au poste d’envoyé spécial de l’ONU pour le Burundi, effectue sa toute première visite dans ce pays depuis mardi, «pour rencontrer et faire connaissance avec le président Pierre Nkurunziza».
Kafando a été nommé début mai, en remplacement de Jamal Benomar, qui occupait ce poste depuis novembre 2015 et était très critiqué par le gouvernement burundais qui avait même réclamé sa démission.
Selon une source onusienne, le nouvel envoyé spécial de l’ONU au Burundi, Michel Kafando, effectue une visite « protocolaire » au cours de laquelle il doit rencontrer le président burundais Pierre Nkurunziza pour «un premier contact».
Cette même source indique que, M. Kafendo achèvera sa visite jeudi et ira en Ouganda rencontrer l’ancien président Benjamin Mkapa, facilitateur dans la crise burundais, puis en Tanzanie, il rencontrera le médiateur principal, le président ougandais Yoweri Museveni, avant de terminer sa tournée par le siège de l’Union africaine (UA) en Ethiopie.
En septembre 2016, les relations entre le Burundi et les Nations unies ont empiré après la publication d’un rapport d’experts onusiens attribuant à la police et aux forces de sécurité gouvernementales, la responsabilité des violences qui déchirent le pays depuis la candidature en avril 2015 du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat controversé et sa réélection en juillet de la même année.
La présidente d’une Commission indépendante de l’ONU a affirmé à la mi-juin que les tortures et les assassinats d’opposants n’ont pas cessée au Burundi, des allégations niées par le gouvernement. Ces violences dans le pays ont déjà fait 500 à 2.000 morts, selon les sources (ONU et ONG), des centaines de cas de disparition forcée et de torture, et ont poussé à l’exil plus de 400.000 Burundais.