Le Maroc accueille les réfugiés syriens chassés par l’autorité algérienne
Comme promis la veille par le Roi Mohammed VI, le Maroc a accueilli ce mercredi treize familles de réfugiés syriens qui étaient coincés depuis deux mois dans une zone frontalière avec l’Algérie.
Un responsable marocain sous couvert de l’anonymat a indiqué que les demandes de régularisation de ces réfugiés qui vivaient dans des conditions difficiles depuis mi-avril, seront traitées dès mercredi par une commission indépendante.
Ainsi, ces familles qui ont été «transportés avant l’aube à Figuig» avant d’être acheminée jusqu’à Rabat, la capitale, où les autorités locales ont entamé ce jeudi, la procédure de régularisation leur situation des 28 réfugiés syriens, dont des femmes et des enfants.
Le cabinet royal avait annoncé mardi dans un communiqué qu’ «en vertu de considérations humanitaires et à titre exceptionnel», le roi Mohammed VI a donné ses instructions afin de régler la situation de ce groupe de réfugiés.
Il s’agit selon un communiqué du palais royal, d’une «mesure à caractère exceptionnel», qui «traduit une fois de plus l’engagement humaniste du royaume dans le traitement des problématiques migratoires dictée par des valeurs humanistes».
Vingt-cinq associations de France et du Maghreb avaient appelé le président français Emmanuel Macron qui vient d’effectuer une visite au Maroc à trouver une solution au sort « dramatique » de ces réfugiés qui arrivés en Algérie en provenance de la Libye et après avoir été chassé par les autorités algériennes, ils se sont retrouvés coincés depuis deux mois entre les frontières des deux pays, jusqu’à l’heure de la délivrance mardi quand le souverain a donné ses hautes instructions pour le traitement immédiat de leur situation.
Le royaume qui avait adopté en 2013 une nouvelle politique migratoire et lancé en décembre 2016 une deuxième campagne de régularisation destinée principalement aux personnes originaires d’Afrique sub-saharienne, vient ainsi d’accueillir des refugiés syriens «à titre exceptionnel».
La frontière terrestre entre le Maroc et l’Algérie est fermée depuis 1994, et les rapports entre les deux voisins maghrébins sont envenimés par l’épineux litige territorial autour du Sahara occidental.
Par ailleurs, Jean Paul Cavaliéri, le représentant du HCR à Raba, s’est félicité mardi de la politique menée par le Maroc en matière d’immigration et d’asile, indiquant que plus de 7.000 personnes se trouvent sous le mandat du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés au Maroc.