RDC : Le chef de sécurité du président Kabila sanctionné par Washington
François Olenga, général en charge de la garde rapprochée du président de la République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila, a été ajouté jeudi sur la liste noire financière de Washington, quatre jours après les nouvelles sanctions de l’Union européenne contre des officiels de la RDC.
Le Département du Trésor américain justifie la sanction du général François Olenga pour ses entraves au processus démocratique en RDC. Il fait donc désormais partie des personnes visées par des sanctions individuelles définies par l’OFAC, un organisme de contrôle financier. Avec ces personnes, les États-Unis et leurs ressortissants ne peuvent engager des transactions financières. L’officiel congolais est également interdit de voyage sur le territoire américain.
Selon John E. Smith, le directeur de l’OFAC, sanctionner le général François Olenga accusé par Washington d’avoir «sapé le processus démocratique» en RDC, constitue un «message fort» pour rappeler que «les actes de violence, d’agression et de répression de l’armée congolaise contre ses propres citoyens sont inacceptables».
Le général est également accusé d’avoir conduit, «au nom du président Kabila», des opérations ayant pour but de « réprimer l’opposition politique ». Le Département du Trésor estime aussi que l’officier a «soutenu la réaffectation d’officiers supérieurs d’armée étiquetés pro-opposition».
Avec ces nouvelles sanctions, la pression s’accentue davantage sur le clan du président Joseph Kabila depuis la crise politique née de son maintien au pouvoir au-delà de la fin de son mandat qui a expiré le 20 décembre 2016.
Les États-Unis se disent «prêts à adopter d’autres sanctions contre ceux qui entravent le processus démocratique et électoral en RDC».
La directrice pour l’Afrique centrale de Human Rights Watch (HRW), Ida Sawyer, a par ailleurs exhorté jeudi les dirigeants africains à faire pression sur M. Kabila en vue de la tenue de la présidentielle cette année en République démocratique du Congo.
«Les dirigeants régionaux devraient exercer des pressions sur le gouvernement de Kabila pour qu’il mette fin aux abus et organise d’urgence des élections crédibles» à la fin de cette année, a-t-elle déclaré.