Le PIB du Nigeria recule de 0,5% au premier trimestre 2017
Selon les chiffres du Bureau National des Statistiques (NBS) publiés ce mardi, le Nigeria, géant pétrolier d’Afrique, tombé en récession l’année dernière, enregistre le cinquième recul consécutif de son PIB au 1er trimestre 2017, avec une contraction de 0,5%.
Un recul est moins important que celui du dernier trimestre 2016, qui était de – 1,7%. Cette légère amélioration est due à la fragile reprise de la production du pétrole et de la stabilisation des prix du baril. Mais également grâce aux négociations engagées entre Abuja et les groupes armés, ayant permis à la production de remonter à près de 2 millions de barils jour.
Mais cette accalmie a été perturbée par une nouvelle attaque samedi dernier, contre un gazoduc de la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) près de Sanomi, dans les environs de Warri, capitale de l’Etat du Delta.
La chute des cours du baril, et les attaques répétées de rebelles contre les installations pétrolières dans la région du Delta (sud-est) en 2016, ont fait tomber la production nigériane à 1,4 million de barils par jour (contre 2,5 millions il y a dix ans).
Le Fonds monétaire international demeure cependant optimiste et table sur un taux d’expansion de 0,8% pour 2017 et de 2,8% pour 2018. Selon Cheta Nwanze, consultante pour SBM Intelligence, basée à Londres, «les chiffres indiquent toujours une contraction, mais au moins l’hémorragie a cessé».
Les économistes ont salué les débuts prometteurs des réformes engagées par le gouvernement nigérian, autorisant notamment la Banque centrale à distribuer des devises étrangères aux banques, et facilitant les investissements étrangers. Une étude réalisée fin 2016 par l’Institut international de statistiques PEW Research, indique qu’une très grande majorité des Nigérians (86%) pense que la situation économique va s’améliorer dans les douze prochains mois.