Tension entre Rabat et Alger suite à l’agression d’un diplomate marocain
Le Maroc a dénoncé jeudi dernier, photos à l’appui, « l’agression physique » de l’un de ses diplomates par le numéro trois du ministère algérien des Affaires étrangères à Sainte-Lucie, lors du Séminaire régional d’un comité onusien sur cette île des Caraïbes.
Rabat a qualifié cette agression de «grave» incident qui va «contre tous les usages diplomatiques», exigeant des «excuses d’Alger».
Les autorités marocaines ont transmis à la presse, une copie du rapport médical de l’hôpital de Sainte-Lucie où a été évacué le diplomate, indiquant une « trace de coup à la face », de même qu’une copie du rapport du chef de la police locale, faisant un récit de l’incident.
Au lieu de présenter des excuses, les autorités algériennes ont qualifié vendredi dernier de «piètre mise en scène» les informations sur cette «prétendue agression». Elles ont convoqué à leur tour, samedi dernier l’ambassadeur marocain à Alger, pour lui faire part des «vives protestations suite au harcèlement de la part de membres de la délégation marocaine, dont a été victime une jeune diplomate» lors de ce séminaire du Comité de l’ONU à Sainte-Lucie.
Dans un communiqué, le ministre algérien des Affaires Maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel, «ces provocations contre la diplomate algérienne ont amené les autorités de Saint-Vincent-et-les-Grenadines à lui assurer une protection personnelle rapprochée».
Il de même affirmé, avoir signifié à l’ambassadeur marocain que «l’Algérie était en attente des excuses de la part du Maroc».
Le Maroc mène actuellement une offensive diplomatique sur le continent avec comme principal enjeu la question du Sahara occidental, ex-colonie espagnole contrôlée depuis 1975 par Rabat, et dont le Front Polisario, soutenu par Alger, réclame l’indépendance.