Evasion d’une cinquantaine de prisonnier d’une prison à Kinshasa
La prison centrale de Makala à Kinshasa a été attaquée tôt le matin du mercredi 17 mai, par des assaillants identifiés comme des « miliciens de Bundu dia Kongo », ayant permis l’évasion d’une cinquantaine de détenus.
Des sources officielles parlent « d’une évasion massive des détenus » malgré la riposte des militaires affectés sur cet établissement carcéral.
Selon le ministre de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba, cette attaque perpétrée mercredi vers 4 heures du matin par des « miliciens de Bundu dia Kongo » a permis à une cinquantaine de prisonniers, dont leur leader Ne Muanda Nsemi, de s’évader.
Le député Ne Muanda Nsemi est le chef de Bundu Dia Kongo (BDK, « Royaume du Kongo » en kikongo), mouvement politico-religieux prônant une scission du Kongo-central (province de l’Ouest de la RDC) et accusé d’une série d’attaques contre des symboles et des représentants de l’Etat congolais, en janvier et février 2016.
Il avait appelé au soulèvement contre le président congolais Joseph Kabila avant d’être arrêté début mars dernier, après deux semaines de siège de sa résidence à Kinshasa.
La prison de Makala, construite sous la colonisation belge avec une capacité d’accueil de 3.000 places, héberge à ce jour, plus de 8.000 prisonniers.
La vétusté des installations des prisons en RDC fait naitre chez de grands criminels des plans d’évasion comme se fut le cas d’un chef de milice congolais Kyungu Mutanga, alias Gédéon, condamné pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Il avait été exfiltré en 2011 d’une prison de haute sécurité à Lubumbashi, capitale de l’ancienne province du Katanga (sud-est).Les résultats de l’enquête officielle sur cette évasion n’ont jamais été publiés.