Timide retour au calme en Côte d’Ivoire après 4 jours de mutinerie
Un calme relatif prévaut à Abidjan, la capitale économique de Côte d’Ivoire, où la circulation était possible ce mardi matin, devant les camps occupés par les soldats mutins, même si à Bouaké et à San Pedro, des tirs sporadiques ont été entendus dans la nuit et aux premières heures de ce mardi.
Le gouvernement ivoirien a annoncé dans la soirée de lundi à la télévision nationale, avoir trouvé un accord avec les mutins «sur les modalités de sortie de crise».
Selon le ministre de la Défense, Alain-Richard Donwahi, «à l’issue des échanges» entre l’état-major et les soldats en colère dimanche et lundi, un accord a été trouvé, sans donner plus de détails sur le contenu de l’entente. «Par conséquent, a-t-il ajouté, nous appelons l’ensemble des soldats à libérer les corridors (entrées de villes), à retourner dans les casernes et à veiller à la quiétude des populations».
La précédente annonce d’un «accord» actant le «renoncement (des mutins) à toute revendication d’ordre financier» faite par le sergent Fofana, présenté comme l’un des porte-parole des mutins, lors d’une cérémonie au palais présidentiel avait au contraire ravivé leur colère.
Des tirs nourris entendus dans la nuit au camp d’Akouédo, le plus grand du pays ont continué dans la journée, obligeant les habitants du quartier de la riviera à se terrer chez eux.
À Bouaké, épicentre de la contestation des militaires mutins, des tirs sporadiques ont été entendu dans des rues désertées par la population, craignant le scenario de la veille, où certains habitants avaient été molestés par les mutins qui tiennent toujours les différents corridors et se livraient à des scènes de rackette des automobilistes.
Dans les autres grandes villes notamment à Korhogo, Daloa, Man, San Pedro plusieurs habitants affirment que les coups de feu ont cessé, même si les mutins paradent toujours en ville et contrôlent certains corridors.
Les mutins réclament les reliquats non encore versés des primes promises par le gouvernement après les mutineries de janvier qui ont ébranlé le pays.