Le président ivoirien Ouattara appelle à une trêve sociale
A l’occasion de la célébration ce 1er mai, de la fête du travail, le président ivoirien Alassane Ouattara a appelé les syndicats des travailleurs à une trêve sociale, laquelle permettra de résoudre les problèmes restés en suspens après la longue grève des fonctionnaires de janvier.
« J’approuve totalement l’appel du gouvernement à une trêve sociale. A une trêve qui doit être conclue et je l’ai demandée également d’ici la fin du mois de juillet », a déclaré Ouattara aux centrales syndicales lors de la célébration du 1er Mai.
Début janvier, les fonctionnaires ivoiriens étaient entrés en grève pour demander des augmentations de salaires, le paiement d’arriérés de primes et pour protester contre une réforme des retraites intervenue en 2012 dont les premiers effets se sont faits sentir à partir de 2016, avec la mise à la retraite de fonctionnaires touchés par la loi.
Les fonctionnaires qui avaient quasiment paralysé l’administration publique, ont également réclamé « le paiement des stocks d’arriérés d’un montant global de 243 milliards de francs CFA pour près de 130.000 travailleurs, soit près 80% de l’effectif de la fonction publique ».
Ces arriérés constituent « un point difficile », reconnait le président Ouattara qui a demandé que les discussions se poursuivent entre les centrales syndicales et le gouvernement en vue de lui remettre les conclusions à ce sujet, pour la fin du mois de juillet au plus tard.
Sur cette question du stock des arriérés « nous repartons vraiment en restant sur notre faim. Nous n’avons pas eu les réponses que nous attendions », a déclaré Théodore Gnagna Zadi, président de la plateforme des organisations professionnelles du secteur public.
La Côte d’Ivoire a connu des troubles en début d’année avec la mutinerie des ex-soldats de la rébellion et celle des forces spéciales, intervenues au moment où le pays connaissait déjà des perturbations liées à la grève des fonctionnaires et agents de l’Etat.