Le Maroc et l’Algérie satisfaits de la résolution de l’ONU sur le Sahara occidental
Le Maroc et l’Algérie se sont déclarés « satisfaits », de la résolution adoptée vendredi dernier à l’unanimité des quinze membres du Conseil de sécurité de l’ONU qui ont appelé à la reprise des négociations sur le conflit du Sahara occidental en prorogeant jusqu’au 30 avril 2018 le mandat de la mission de maintien de la paix de l’ONU au Sahara «Minurso».
«Le Maroc se félicite de la résolution du Conseil. (…) Aujourd’hui, il y a une dynamique», a déclaré samedi dernier à la presse, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.
Pour le chef de la diplomatie marocaine, «l’initiative d’autonomie (proposée par le Maroc) se retrouve une nouvelle fois confortée», soulignant que la résolution rappelle la «dimension régionale» du conflit qui implique les pays voisins et notamment l’Algérie qui se dérobe de son statut de partie prenante en clamant la neutralité dans ce litige territorial.
Dans un communiqué le ministère algérien des Affaires étrangères souligne que l’Algérie « accueille avec satisfaction l’adoption à l’unanimité des membres du Conseil de sécurité de la résolution sur le conflit du Sahara occidental ».
Pour le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, cette résolution « est un succès diplomatique pour la cause sahraouie car le processus sera remis sur les rails ». Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental est en grande partie sous contrôle du Maroc depuis 1975. Un cessez-le-feu supervisé par la Minurso est intervenu en 1991.
Le Polisario s’est retiré vendredi dernier de la zone contestée de Guerguerat, un no man’s land de quelques kilomètres carrés à la frontière avec la Mauritanie, qui avait causé des tensions entre le Maroc et le Polisario ces derniers mois. Les troupes marocaines s’en étaient retirées fin février 2017.
«Le Polisario a été contraint de se déjuger et de sortir la tête baissée de Guerguerat, sous la pression du Conseil de sécurité, et pour éviter une condamnation très ferme», a affirmé à la presse Nasser Bourita, ajoutant que «cela conforte le Maroc sur sa position concernant le statut de la zone tampon».