Alpha Condé plaide à Paris pour l’autonomie des décisions de l’Afrique
Le Chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé, président en exercice de l’Union Africaine (UA, a été reçu ce mardi à l’Elysée, par le président français, François Hollande, dont le mandat expire dans un peu plus d’un mois.
A l’issue de cet entretien, le président en exercice de l’UA a indiqué qu’il « est important que les problèmes africains soient désormais résolus par les Africains ». « Il faut qu’on accepte, a-t-il soutenu, que l’Afrique définisse sa voie pour le développement et sa voie démocratique. Bien sûr il y a les principes universels de la démocratie mais il faut qu’on cesse de prendre l’Afrique comme un seul Etat, il y beaucoup d’Etats avec des différences ».
« C’est le point de vue du président Hollande, j’espère que ça continuera d’être le point de vue avec les dirigeants français », a-t-il ajouté, en référence au successeur de Hollande, qui doit prendre ses fonctions à la mi-mai.
Alpha Condé a par ailleurs, exprimé la reconnaissance des Africains au président Hollande pour tout ce qu’il a fait pour l’Afrique ». L’action du président François Hollande en Afrique a été souvent appréciée par ses pairs africains. Il s’agit entre autres de sa décision le 11 janvier 2013 d’envoyer les forces françaises au Mali pour stopper l’offensive de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, de même que l’engagement de l’armée française en Centrafrique ou dans les pays du Sahel.
De son côté, François Hollande a tenu à souligner que « la France vis-à-vis de l’Afrique n’intervient plus comme une puissance tutélaire…pour gérer ses propres intérêts, elle a à faire valoir la qualité de ses entreprises».
«La France, a-t-il dit, n’intervient pas pour faire infléchir ou pour faire changer des règles politiques, des régimes électoraux. Elle le fait en soutien à l’Afrique «parce qu’elle pense que ce grand continent a un grand potentiel et aussi des difficultés qu’il faut régler ».
Le président français s’est en outre, félicité des bonnes relations entre Paris et Conakry où, a-t-il rappelé, il avait été le premier dirigeant occidental à se rendre en pleine épidémie d’Ebola en novembre 2014.
A l’issue de leur entretien, les deux chefs d’Etat ont signé des accords de coopération bilatérale dans les secteurs des énergies renouvelables et de la recherche médicale.