La Gambie organise ce jeudi, ses premières élections post-Jammeh
Les premières élections législatives de l’après Jammeh qui auront lieu ce jeudi en Gambie, suscitent l’espoir d’un réel changement au sein de l’Assemblée nationale qui était perçue auparavant, comme totalement acquise à l’ex-président Yahya Jammeh.
Un peu plus de 886.000 électeurs, sur près de 2 millions d’habitants, doivent choisir ce jeudi, leurs députés parmi 239 candidats, issus de neuf partis politiques ou de listes indépendantes, qui ont fait campagne du 15 mars au 04 avril.
En Gambie, le Parlement qui est monocaméral compte 53 députés : 48 élus et cinq nommés par le président pour un mandat de cinq ans.
Le parti de Yahya Jammeh, l’Alliance patriotique pour la réorientation et la construction (APRC), participera à ces législatives avec des candidats dans 29 des 53 circonscriptions électorales. Selon Yankuba Colley, responsable de campagne de l’APRC, la campagne a permis de redynamiser les troupes, et son parti part confiant dans ce duel éléctoral.
En 2012, l’ancien parti au pouvoir avait remporté une victoire écrasante aux législatives, boycottées à l’époque par six des principaux partis d’opposition qui accusaient le régime « d’abus de pouvoir ».
Plusieurs dizaines de candidatures des formations de la nouvelle majorité ayant soutenu le président Adama Barrow, dontson Parti, le parti démocratique unifié (UDP) sont également en course.
Cependant l’alliance n’a pas réussi à aller aux législatives dans l’unité. Certaines sources en son sein ont exprimé à la presse des craintes de voir cette division profiter à l’APRC.
Alagie Darboe, responsable de l’UDP en lice dans l’ouest du pays est tout de même confiant que le parti fera de bons scores dans les 44 circonscriptions où il a présenté des candidats.
Le vote avec des billes, à la place des bulletins de vote, et des bidons de couleurs différentes servant d’urnes, une spécificité locale utilisée pour la présidentielle demeurera pour ce scrutin législatif.