Un réseau d’immigration clandestine entre le Sénégal et la France, démantelé
Le parquet de Bobigny, en banlieue de Parisienne a mis en examen quatre personnes soupçonnées d’avoir organisé un réseau d’immigration clandestine entre le Sénégal et la France.
Selon l’enquête, le réseau déposait des dossiers de reconnaissance de la nationalité française, en disant que le demandeur était un enfant de Franco-Sénégalais ou de Français nés à l’étranger.
Grace à des complicités dans les bureaux d’état-civil du pays d’origine du demandeur, les courriers émis par le bureau de Nantes pour s’assurer de la véracité de ces informations, étaient interceptés puis remis à des faussaires qui fabriquaient à la demande les justificatifs réclamés. Les dossiers étaient alors renvoyés aux autorités françaises qui délivraient d’authentiques certificats de nationalité française.
Toujours selon l’enquête, l’obtention de la nationalité française était facturée de 10.000 à 12.000 euros et payable à l’avance.Ce réseau proposait également des kits complets de documents trafiqués (fausses copies littérales d’actes de naissance, justificatifs de séjour, états-civils contrefaits).
Un sénégalais connu des services de police,la tête de réseau présumée, figure parmi les quatre personnes mises en examen vendredi.Trois d’entre elles ont été écrouées et la quatrième placée sous contrôle judiciaire.
Suite à cette mise en examen, le parquet a ouvert une information judiciaire pour aide au séjour en bande organisée, faux documents administratifs, escroquerie en bande organisée et association de malfaiteurs.
Par ailleurs, dans la bataille pour contre l’immigration clandestine en Europe, l’Italie a obtenu vendredi, la signature d’un accord de paix entre des tribus du sud de la Libye, qui prévoit un contrôle des 5.000 kilomètres de frontières du Sud, où agissent notamment des passeurs de migrants, a confirmé dimanche le ministère italien de l’Intérieur.
Selon le ministre italien de l’Intérieur Marco Minniti, « une garde frontalière libyenne sera opérationnelle pour surveiller les frontières du sud de la Libye sur 5.000 kilomètres ».