Le président nigérien assure vouloir passer le témoin en 2021
Réélu en mars 2016, le président du Niger, Mahamadou Issoufou, a assuré samedi soir à la télévision, qu’il ne modifierait pas la Constitution pour briguer un troisième mandat à l’issue de son deuxième et dernier quinquennat légal en 2021.
Alors que la Constitution limite le mandat présidentiel à deux quinquennats, l’alternance pacifique demeure encore un défi au Niger. L’ex-président du Niger, Mamadou Tandja, avait été en effet, renversé en 2010 par un putsch militaire pour avoir modifié la Constitution afin de se maintenir à l’issue de ses deux mandats présidentiels.
Mais Issoufou a assuré dans un entretien accordé à la télévision d’Etat, à l’occasion du premier anniversaire de son investiture pour ce second mandat, vouloir « organiser en 2021 des élections libres et transparentes et de passer le témoin à un autre Nigérien que les Nigériens auront choisi ».
Selon le président, «le Niger a besoin d’institutions démocratiques fortes», et pour cela, «il faut qu’il y ait une respiration démocratique avec des alternances» au pouvoir.
S’il parvient à tenir sa promesse, Issoufou sera le premier président démocratiquement élu à assurer une alternance pacifique à la tête du Niger, un des Etats les plus pauvres au monde, qui n’a jamais connu de vraie alternance démocratique au pouvoir depuis son indépendance en 1960.
Le pays subit de fréquentes coupures d’électricité notamment dans la capitale. Mahamadou Issoufou a inauguré dimanche près de Niamey une centrale électrique diesel censée améliorer la fourniture d’électricité dans la capitale.
La nouvelle centrale produira, à partir du gazole, 80 mégawatts dans une première phase puis 100 mégawatts à terme, selon la Société nigérienne d’électricité (Nigelec, publique).
Les « 80 mégawatts réduiront les coupures intempestives que connaissent les populations de Niamey et ses environs », selon le président Issoufou.