Une pénurie de vaccins au Nigeria où sévit une épidémie de la méningite
En pleine épidémie de méningite, qui touche 15 des 36 Etats du pays, le Nigeria est confronté à une grave pénurie de vaccins pour contenir la maladie qui a déjà fait 282 morts depuis novembre 2016.
Le chef du Centre nigérian de contrôle des maladies (NCDC), Chikwe Ihekweazu a précisé que les autorités s’activent pour « minimiser l’impact de la méningite », mais le type de souche de méningite C responsable de l’épidémie actuelle n’est pas courant au Nigeria et il y a un « stock limité » de vaccins dans le monde.
Selon Ihekweazu près de 2.000 suspicions de méningite ont été signalées au total depuis que le premier cas a été recensé dans l’Etat de Zamfara, dans le nord-ouest du pays. Il s’agit d’un type de virus peu courant dans le pays.
Le chef du Centre nigérian de contrôle des maladies a déclaré lors d’une conférence de presse que ses services ont dénombré 1.966 cas suspects à travers le pays, dont 109 ont été confirmés en laboratoire. Il y a eu 282 décès, dont la plupart concernent des enfants âgés de cinq à 14 ans. Zamfara et les Etats voisins de Sokoto, Katsina, Kebbi et Niger sont les plus touchés par l’épidémie.
Le Nigeria se trouve dans ce qu’on appelle « la ceinture de la méningite » de l’Afrique subsaharienne, s’étendant du Sénégal, à l’ouest, à l’Ethiopie, à l’est, où des foyers de la maladie apparaissent régulièrement. Plus de 13.700 personnes ont été infectées et plus de 1.100 sont mortes lors d’un précédent passage du virus au Nigeria et au Niger voisin en 2015.
La maladie est causée par différents types de bactéries, dont six peuvent causer des épidémies. Elle se transmet par la toux et les éternuements, notamment dans les zones surpeuplées où il existe une forte promiscuité entre les habitants.
La méningite provoque une inflammation aiguë des couches externes du cerveau et de la moelle épinière. Les symptômes les plus courants sont la fièvre, les maux de tête et la raideur du cou.