L’opposition zambienne rejette le retrait du pays de la CPI
L’opposition Zambienne a dénoncé ce mardi, une grande consultation lancée par le gouvernement en vue de décider de l’opportunité pour la Zambie de quitter la Cour pénale internationale (CPI).
Les adversaires du président Edgar Lungu estiment qu’il veut retirer le pays de la CPI pour échapper à d’éventuels procès.
« Le président Lungu pense qu’en se retirant de la CPI, il ne peut pas y être présenté. Non, il peut toujours y être déféré », a déclaré à la presse, Nason M’soni, du Mouvement pour une démocratie multipartite (MMD).
Ces consultations annoncées la semaine dernière devant le parlement par le ministre de la Justice, Given Lubinda, se dérouleront « sous la forme de réunions publiques au cours desquelles le public est invité à faire des remarques orales et écrites sur la question », et cela jusqu’au 31 mai.
Selon les autorités, la Zambie rendra publique sa décision de quitter ou non la CPI lors du sommet de l’Union africaine (UA) dans les prochains mois, sur la base de ces auditions.
Depuis des mois la CPI, dont le siège est à La Haye, est menacé d’une vague de retraits de la part de plusieurs pays africains, qui l’accusent de parti pris anti-africain dans le traitement de ses dossiers, notamment ses enquêtes qui ont visé des dirigeants du continent.
L’Afrique du Sud a été contrainte de retarder sa procédure de retrait suite à une décision de la plus haute instance judiciaire du pays pour des raisons de forme.
La Burundi, le Kenya ainsi que d’autres pays africains envisagent également de claquer la porte de la CPI.
L’opposition a accusé M. Lungu de fraudes et de violences lors de sa réélection en 2016, mais la justice zambienne a validé depuis les résultats du scrutin présidentiel.