Crise en RDC : Les évêques sollicitent l’appui de la communauté internationale
Les évêques catholiques congolais ont appelé le Conseil de sécurité des Nations Unies, de faire plus de pression sur les acteurs politiques et sociaux en République Démocratique du Congo (RDC), pour une mise en application rapide de l’Accord signé le 31 décembre dernier à Kinshasa.
Le président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), Mgr Marcel Utembi a interpellé l’ONU sur le risque d’un échec du dialogue, d’un nouveau report des élections et de la tenue d’un référendum, en raison « des manœuvres politiciennes et le manque de volonté politique » de différents camps politiques en RDC.
« La persistance de cette crise risque de rendre obsolète l’Accord du 31 décembre 2016 et donner l’occasion de reporter la tenue des élections prévues en décembre 2017, voire d’en appeler à l’organisation d’un référendum ou à une modification de la Constitution », a prévenu Mgr Utembi.
Un arrangement particulier destiné à assurer la mise en œuvre dudit Accord peine à être conclu, alors que la population attend impatiemment les élections, selon l’évêque.
Le ministre congolais des Affaires étrangères, She Okitundu, pointe du doigt dans ce blocage, l’opposition écartelée depuis le décès, le 1er février 2017 à Bruxelles d’Etienne Tshisekedi, leader de la plateforme «Le Rassemblement».
« Etant donné que le président du Conseil National de suivi de l’Accord devra provenir de l’opposition, le gouvernement exhorte cette dernière, plus particulièrement «Le Rassemblement», à surmonter ses dissensions actuelles afin de se mettre d’accord sur la personne du candidat qui devra remplacer le défunt Tshisekedi », s’est défendu Okitundu. L’opposition et le pouvoir ne s’entendent pas, entre autres, sur le mode de désignation du Premier ministre.